Adapté à leur mode d'alimentation
Colibri à gorge rubis Archylocus colubrisCrédit : Emily Hoyer(Poids : 115.28 ko) |
Le fait que les colibris se nourrissent du nectar des fleurs exige des performances particulières : les fleurs sont fragiles, certaines pendent parfois vers le bas. Le vol des colibris ressemble un peu à celui des insectes, car les poussées d'ailes vers le haut et vers le bas participent au vol. Chez les autres oiseaux, c'est uniquement les poussées d'ailes vers le bas qui génèrent la portance du vol. Ainsi, les colibris utiliseraient 75 % de la poussée vers le bas et 25 % de la poussée vers le haut pour leur vol. S'ils sont de très grands voltigeurs, ils sont incapables de marcher et de grimper, leurs pattes leur servant uniquement à se percher.
Le vol vibré
En vol vibré, les ailes des colibris, pointées et non cambrées, sont mues principalement dans un plan horizontal, décrivant un « 8 » avec les extrémités. En modifiant l'angle de leurs ailes, les colibris sont capables de rester stationnaires, d'avancer, de reculer et de se déplacer de côté. En vol vibré, les petits colibris, comme le Colibri améthyste (Calliphlox amethystina), font de 70 à 80 battements d'ailes par seconde, alors que chez les plus gros, comme le Colibri géant (Patagona gigas), les battements peuvent être de 10 à 15 par seconde. Chez les principales espèces canadiennes, le Colibri à gorge rubis (Archylocus colubris) et le Colibri roux (Selaphorus rufus), on rapporte des battements pouvant atteindre 200 par seconde lors de la parade nuptiale.
Rapide comme l'éclair
Colibri thalassin Colibri thalassinusCrédit : Jean Léveillé(Poids : 65.08 ko) |
La vitesse de vol de certains colibris a été mesurée en laboratoire. Les vitesses enregistrées varient entre 48 et 85 km/h. Chez le Colibri thalassin (Colibri thalassinus), on a enregistré, en nature, des vitesses de 96 km/h et même 150 km/h sur de courtes distances.
Le rôle de la queue
Haut-de-chausses à palettes Ocreatus underwoodiiCrédit : Luis Mazariegos(Poids : 27.24 ko) |
Bien que la queue des colibris varie en taille et en forme, elle assure la manouvrabilité et le contrôle du vol. Elle est particulièrement utilisée pour l'ascension et assure l'équilibre et l'ajustement lors de changements brusques de direction ou de transition entre le vol direct et le vol vibré. Le nombre de rectrices est de dix, sauf chez le Loddigésie admirable (Loddigesia mirabilis) du Pérou qui n'en a que quatre. Chez le mâle adulte de cette espèce, une paire de rectrices est hautement modifiée; le rachis est légèrement courbé et l'extrémité est élargie en forme de raquette. |